L'abstenció ha assolit un nivell rècord. L'esquerra mostra un gran avantatge. El Front d'Esquerra es trasllada al panorama polític. Això ha de ser un vot de càstig, la votació ha sigut una bufetada que el govern de Nicolas Sarkozy acaba de patir a la primera ronda, abans de les eleccions regionals. Diumenge al vespre, les estimacions d'enquestes de sortida s'han reunit en un veredicte inapel.lable: Sembla que la puntuació de les llistes de la UMP romandran a la vora del 30%. Això vol dir que menys d'un terç dels francesos que han acudit a les urnes regionals, han mostrat el seu suport a la política actual. Per empitjorar les coses, la taxa rècord d'abstenció no és un reflex de la confiança en el govern.
Aquesta abstenció, tot indica, que a principis de la campanya es va incorporar a la tàctica de l'Elisi. Tot va sortir bé, com si temés la sanció popular, inicialment va fer tot el possible per dissuadir els ciutadans. El públic no pot acceptar la contribució del partit de la "majoria" sota les xafarderies de la policia en contra d'un candidat del PS, o dels comentaris racistes de Gerard Longuet, el senador de l'UMP, assessor de Nicolas Sarkozy.
Només en els últims dies de la campanya l'Elisi va intentar posar remei a la situació i va començar a generar una nova mobilització primerenca de les seves tropes. Nicolas Sarkozy, fins i tot, va instar els electors en el Figaro Magazine al dret d'anar a les urnes.
Per la seva banda, François Fillon va ser enviat fora de la rasa en una sèrie de reunions per a llaurar els temes de la identitat de la línia recta: la seguretat, la immigració. Però les últimes enquestes sobre les motivacions dels electors col.loquen l'ocupació en el pla de les preocupacions dels francesos, independentment de les seves preferències d'altres polítics.
Aquesta aliança, que va fer el seu debut al Parlament Europeu el juny de 2009, s'implanta en el panorama polític, com un component que és eficaç en la reforma de la política. A nivell local, els resultats reflecteixen aquesta evolució. Martigues la llista encapçalada per Jean-Marc Coppola és del 23% després de 30% a la llista Vauzelle. A Alvèrnia, la Chassaigne llista en alguns llocs, va duplicar el seu resultat de 2004.
Per tractar de seduir els electors del Front Nacional de multiplicar les provocacions i les campanyes ideològiques destinades a dividir el poble del nostre país, els estrategs Sarkozyism han remuntat el partit oficial de l'extrema dreta francesa. Se li atribueix el 10% a 12% en els instituts d'enquesta, el FN ha capturat a alguns dels dret dels votants en els cercles populars, frustrats per la política social de Nicolas Sarkozy. Marine Le Pen va dur a terme a Nord-Pas-de-Calais una campanya de la demagògia social, que es va fer ressò en un cert context del creixent atur i la precarietat.
Fins i tot si es limita a àrees geogràfiques ben definides (Sud-Est i Nord-Pas-de-Calais), el Front Nacional Progressista és la balança per Nicolas Sarkozy, que va reclamar el Fagòcit, la represa dels seus temes de campanya.
Hi ha un altre gran perdedor després de la primera ronda. El Mòdem ��s més o menys al marge de les negociacions que hi havia entre alguns dirigents socialistes que van tractar de la segona ronda. Era com si l'electorat haguès rebutjat la hipòtesi de l'aliança contra la naturalesa. Amb menys del 5%, el partit de François Bayrou s'exclou de les properes negociacions de l'esquerra. La situació política és alguna cosa més clara.
Une claque pour la droite
La droite subit un recul plus fort que prévu. L’abstention atteint un niveau record. La gauche enregistre une large avance. Le Front de gauche s’installe dans le paysage politique.
Ce devait être un vote sanction; ce fut un vote gifle que le gouvernement de Nicolas Sarkozy vient d’essuyer hier au soir du premier tour des élections régionales. Dimanche en début de soirée, les premières estimations sorties des urnes convergeaient sur un verdict sans appel: il semblait en effet que le score des listes UMP resterait au bord des 30%. Ce qui signifie que moins d’un tiers des Français qui se sont rendus aux urnes régionales ont manifesté leur soutien à la politique actuelle. Fait aggravant, le taux record de l’abstention n’est pas le reflet d’un climat de confiance à l’égard du gouvernement.
Cette abstention, tout laisse à penser qu’au début de la campagne elle était intégrée dans la tactique de l’Élysée. Tout s’est déroulé comme si la droite redoutant la sanction populaire avait dans un premier temps tout entrepris pour décourager le citoyen. L’opinion publique ne peut retenir comme contribution du parti «majoritaire» que des ragots de basse police contre un candidat du PS ou des propos racistes tenus par Gérard Longuet, sénateur UMP conseiller de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est que dans les derniers jours de la campagne que l’Élysée a tenté de redresser la situation et entrepris de susciter un d��but de remobilisation de ses troupes. Nicolas Sarkozy allant même, dans le Figaro Magazine, à exhorter les électeurs de droite à se rendre dans les bureaux de vote.
De son côté, François Fillon fut envoyé hors de la tranchée dans quelques meetings pour labourer les thèmes identitaires de la droite de droite : sécurité, immigration. Or les tout derniers sondages portant sur les motivations des électeurs plaçaient l’emploi au premier rang des préoccupations des Français, quelles que soient par ailleurs leurs préférences politiques.
La gauche, dans toutes ses composantes, enregistre une large avance sur le camp sarkozyste. Quelques points seulement séparaient hier soir les listes du PS et celle de l’UMP. Selon la SOFRES, le PS devançait l’UMP de 30% contre 23%. Si les listes d’Europe Écologie flirtaient avec les 12 ou 14%, les équipes du Front de gauche étaient créditées selon les premières estimations d’une fourchette entre 6% et 7%.
Cette alliance, qui a fait ses premières armes lors des européennes de juin 2009, s’implante dans le paysage politique, comme une composante qui va compter dans la recomposition politique. Localement, des résultats témoignent de cette évolution. Á Martigues la liste conduite par Jean-Marc Coppola atteint 23% derrière 30% à la liste Vauzelle. En Auvergne, la liste Chassaigne dans certaines localités doublait son résultat de 2004.
Á vouloir séduire l’électorat du Front national en multipliant les provocations et les campagnes idéologiques visant à diviser les habitants de notre pays, les stratèges du sarkozysme ont remis en selle le parti officiel de l’extrême droite française. Crédité de 10 % jusqu’à 12 % selon les instituts de sondages, le FN a donc capté une partie des électeurs de droite, dans les milieux populaires, déçus par la politique sociale de Nicolas Sarkozy. Marine Le Pen a mené dans le Nord-Pas-de-Calais une campagne de démagogie sociale qui a rencontré un écho certain dans un contexte d’explosion du chômage et de précarité.
Même limité à des zones géographiques bien définies (le Sud-Est et le Nord-Pas-de-Calais), le progrès du FN est à mettre au bilan de Nicolas Sarkozy qui prétendait le phagocyter en reprenant ses thèmes de campagne. Il est en autre grand perdant au lendemain de ce premier tour. Le Modem se trouve plus ou moins mis hors jeu des tractations qui avaient tenté certains dirigeants socialistes pour le second tour. Tout s’est passé comme si le corps électoral avait rejeté l’hypothèse d’alliance contre nature. Á moins de 5 %, le parti de François Bayrou se trouve exclu des négociations qui vont s’ouvrir à gauche. La situation politique s’en trouve quelque peu clarifiée.
Jean-Paul Piérot